1 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
1 les craintes, ni la pudeur, ni le remords, ni le respect de moi ni de mes rêves, ni toi, triste mort, ni l’effroi d’après-tomb
2 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
2 t qu’il peut parler d’égal à égal avec beaucoup d’ États  ; le plus parfait aussi. Son succès sans précédent le met à l’abri de
3 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Aragon, Traité du style (août 1928)
3 e où l’on accède à des objets qui enfin valent le respect . as. « Aragon : Traité du style (NRF) », Bibliothèque universelle e
4 1929, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Sherwood Anderson, Mon père et moi et Je suis un homme (janvier 1929)
4 s vivant sous lui conservassent la virilité et le respect de soi était de son temps le souverain du monde. Tamerlan pour les an
5 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
5 rassis3 qui tiennent aujourd’hui les charges de l’ État , piliers d’un régime dont ils sont les seuls à s’accommoder parce qu’
6 s étoiles par exemple. Mais nous avions acquis le respect des statistiques. Nous savions que les miracles ne trompent que les i
6 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 2. Description du monstre
7 ns au civil. Au village, quand on vous parle avec respect et trémolo d’un môssieu très instruit, vous êtes presque certain qu’i
7 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
8 t, mais de soumettre les esprits au contrôle de l’ État , voyons donc, — n’avez-vous pas honte de vous faire rappeler sans ces
9 nches qui marquent un peu partout le passage de l’ État , et dont la vue permet à ceux qui tombent du ciel sur notre sol de s’
10 ublique, obligatoire, et soumise au contrôle de l’ État . Alors ? Ou bien vous acceptez le régime — mais aussi ses conséquenc
8 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
11 ise humaine qu’en tant qu’elle est cultivée par l’ État ), l’École, après avoir entraîné l’âme moderne dans ses collèges, l’y
9 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
12 rassis qui tiennent aujourd’hui les charges de l’ État , piliers d’un régime dont ils sont les seuls à s’accommoder parce qu’
13 s étoiles par exemple. Mais nous avions acquis le respect des statistiques. Nous savions que les miracles ne trompent que les i
10 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
14 t, mais de soumettre les esprits au contrôle de l’ État , voyons donc, — n’avez-vous pas honte de vous faire rappeler sans ces
15 nches qui marquent un peu partout le passage de l’ État , et dont la vue permet à ceux qui tombent du ciel sur notre sol de s’
16 ublique, obligatoire, et soumise au contrôle de l’ État . Alors ? Ou bien vous acceptez le régime — mais aussi ses conséquence
11 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
17 ise humaine qu’en tant qu’elle est cultivée par l’ État ), l’École, après avoir entraîné l’âme moderne dans ses collèges, l’y
12 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
18 ont-ils pas plutôt des fonctionnaires payés par l’ État et avides d’avancement ? Les écrits polémiques de Kierkegaard, Le Mom
13 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
19 ura de crainte et de tristesse. Tout inspirait le respect  : le bruit discordant des cymbales, les psalmodies des écritures. En
14 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
20 la dernière guerre, nationalisme et doctrine de l’ État souverain, par exemple. Elles préparent la jeunesse au communisme, en
15 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
21 ée — en la personne de ses grands maîtres — par l’ État bourgeois. Les Chiens de garde 39, tel est le titre de son pamphlet —
16 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
22 évolution est promise à celui que n’empêtre aucun respect du résultat en soi. Pessimisme rétablissant sur un plan supérieur une
17 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). À prendre ou à tuer (décembre 1932)
23 e la construction entreprise par le capitalisme d’ État soviétique, contre la mystique productiviste déjà « niée » par la cri
18 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — III
24 agés en trois divisions… Les quatre conseillers d’ État les plus anciens forment la première division ; ces conseillers sont
25 nt, qu’une cour suprême de Justice… Le Conseil d’ État saisi de l’administration ordinaire du gouvernement, a l’exercice de
26 ention du corps des Ministraux qui forme le Tiers État toutes les fois qu’il s’agit d’établir quelque loi nouvelle, ou de fa
27 résider « à la fois dans le Prince, le Conseil d’ État , et la ville de Neuchâtel, conjointement considérés ; que le Vallengi
28 de voix négative ; et enfin, que c’est aux Trois États qu’il appartient de proposer et de promulguer une loi ». Quant à l’es
29 plus d’un Anglais ? N’oublions pas que les Trois États , le Conseil d’État, le Grand Conseil, le Petit Conseil, les Quatre-Mi
30 N’oublions pas que les Trois États, le Conseil d’ État , le Grand Conseil, le Petit Conseil, les Quatre-Ministraux, les Maîtr
31 neur, « conjointement considérés » avec les Trois États et les députés de Valangin, les vingt et une Cours de justice locales
19 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — IV
32 s Assises, membres du Petit Conseil, conseiller d’ État , enfin Procureur général de la Principauté. Puis survient la révoluti
33 Prince lointain, cette dynastie de conseillers d’ État se tourne vers la vie intellectuelle. D’où septante-six ouvrages publ
34 à l’honneur, l’autorité réelle au bénéfice, et le respect des principes aux intérêts. Si jamais la noblesse a valu quelque chos
35 d’autres dimensions humaines que celles du petit État de ses aïeux, aussi riche en coutumes fort sages qu’en préjugés invét
36 ue j’ai connues de près, qui commandât mon absolu respect . Au-delà de l’exemple vivant du destin vécu de mon père, qu’irais-je
20 1932, Le Paysan du Danube et autres textes. Suite neuchâteloise — VIII
37 nstant fuit d’un bond, parce qu’un scrupule ou un respect , ou quelque obscure sagesse ont retenu ma main, je me dis : c’est enc
21 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
38 ns ici soient accueillies : avec un sérieux et un respect si peu feints qu’ils n’excluent nullement la bonne humeur. Le sérieux
39 une attitude d’humilité lugubre. Le sérieux et le respect , en présence d’une question, c’est tout simplement de se dire : cette
22 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La Légion étrangère soviétique (juin 1933)
40 sprit. Hegel met d’abord l’esprit au service de l’ État  ; puis Marx à celui des « faits » et de la « matière » ; enfin Stalin
23 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Spirituel d’abord (juillet 1933)
41 r jusqu’au monstrueux la puissance abstraite de l’ État . Le fondement de notre action est la liberté, le risque. L’autorité v
24 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Pourquoi ils sont socialistes (juillet 1933)
42 à gauche, on arrive fatalement devant la Banque d’ État . Juste à temps pour voir se fermer les guichets, aux sons du Horst-We
25 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les parlementaires contre le Parlement (octobre 1933)
43 lui qui, dans une société équilibrée, incombe à l’ État , c’est ce que nous appelons le domaine du plan ; de l’autre, il a à p
44 a à protéger l’action de tout ce qui n’est pas l’ État  : départements, communes, corporations, familles, individus. Dans le
26 1933, Articles divers (1932-1935). Jeune Europe (4 décembre 1933)
45 la prise du pouvoir, dégénérer en dictatures. « L’ État , l’Ordre social, la Centralisation, l’Autorité et la Discipline se tr
46 , la primauté de l’inhumain sur les personnes ? L’ État , le standard, l’industrialisation, voilà bien les « vieilles rides »
47 al et… enthousiaste ! Une nouvelle idolâtrie de l’ État , qui réprime toute fantaisie personnelle, toute recherche originale,
48 ordre qui fasse de l’« homme », et non plus de l’ État ou de l’Argent, son but suprême. Si nous avons insisté sur la partie
27 1933, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Positions d’attaque (décembre 1933)
49 par son jeu normal la disparition des cadres de l’ État et du statut des classes, c’est-à-dire : l’élimination des facteurs d
28 1933, Articles divers (1932-1935). Positions d’attaque pour l’ordre nouveau (décembre 1933)
50 matérielle restera purement illusoire, puisque l’ État , sous sa forme capitaliste ou marxiste, viendra immédiatement lui opp
51 par son jeu normal la disparition des cadres de l’ État et du statut des classes, c’est-à-dire : l’élimination des facteurs d
52 estructible — qui demeure à la Nation, une fois l’ État supprimé, une fois opérée la révolution personnaliste et régionaliste
53 nce culturelle. Des nations débarrassées de leurs États et de leurs frontières, on peut dire qu’elles seront universelles, ma
29 1933, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Petites notes sur les vérités éternelles (1932-1933)
54 rait dire qu’ils témoignent par là de beaucoup de respect pour la vérité créatrice. Non, notre adhésion à Barth n’est pas le fa
55 dégager, dans un esprit de libre recherche et de respect pour le passé, les invariants chrétiens tels que le développement de
56 lacer « libre recherche » par « obéissance », — «  respect pour le passé » par « respect pour les données présentes » — « dévelo
57 « obéissance », — « respect pour le passé » par «  respect pour les données présentes » — « développement de la pensée moderne »
30 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Destin du siècle ou vocation personnelle ? (février 1934)
58 s divinités, vous les connaissez bien : ce sont l’ État , la nation, la classe, la race, l’argent et l’opinion publique. Elles
31 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Communauté révolutionnaire (février 1934)
59 ond : il est dans la conception rationaliste de l’ État moderne et dans la conception abstraite de l’homme considéré comme in
60 perdit de vue les hommes, dans leur diversité. L’ État devint une réalité indépendante, l’expression de la collectivité des
61 u moment même où elle l’imposait sur le plan de l’ État . On ne le vit pas tout de suite : l’État commença par détruire certai
62 lan de l’État. On ne le vit pas tout de suite : l’ État commença par détruire certaines injustices criantes, détournant l’att
63 n publique, c’est-à-dire à la Presse (payée par l’ État , les banques et le capital) et à la Publicité. L’homme n’eut plus de
64 bilité de chacun, mais par le cadre policier de l’ État , par l’ambiance morale que créent la Presse et la Publicité, et par l
65 homme dans le groupe pour le plus grand bien de l’ État . Cette inversion flagrante ne nous empêchera pas de prononcer un mot
66 dations que le milieu inerte lui propose ou que l’ État veut lui imposer. Le héros véritable, la personne dans sa pureté, c’e
32 1934, Présence, articles (1932–1946). L’œuvre et la mort d’Arnaud Dandieu (1934)
67 vance l’antique ennemi de l’homme. On l’appellera État , matérialisme, racisme ou tyrannie ; mais son essence est plus profon
33 1934, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Taille de l’homme, par C. F. Ramuz (avril 1934)
68 iamat »29, mais ce n’est plus qu’un conformisme d’ État . C’est, à peu près, l’ukase en moins, ce qui s’est passé chez les bou
34 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Destin du siècle ou destin de l’homme ? (mai 1934)
69 e, de la classe, de la nation, du capital ou de l’ État — car c’est de tout cela que se compose le destin du siècle —, c’est
70 us croient, comme le fasciste, aux fatalités de l’ État . Nous croyons à la liberté de la Personne. Je connais bien la réactio
71 tonomie, et qui remet aux mythes collectifs — à l’ État en définitive — le soin de garantir sa « matérielle ». Nous disons qu
72 ar il n’y a pas d’exemple, dans l’histoire, que l’ État ait pu assurer la vie d’une collectivité dont chaque membre se déclar
73 s modernes, dont l’expression suprême s’appelle l’ État . Là où l’homme veut être total, l’État ne sera jamais totalitaire.
74 ’appelle l’État. Là où l’homme veut être total, l’ État ne sera jamais totalitaire. 10. Et parmi eux, la majorité des intel
35 1934, Articles divers (1932-1935). La Révolution nécessaire, par Arnaud Dandieu et Robert Aron (juin 1934)
75 nt ces dieux que l’on nomme, depuis peu, Masse ou État totalitaire, ces dieux antiques, peinturlurés à la moderne, ces vieil
36 1934, Articles divers (1932-1935). Où sont les jeunes protestants ? Remarques sur le protestantisme et les doctrines politiques (juillet-août 1934)
76 de patrie préalablement confondue avec celle de l’ État , en témoignent avec évidence. Mais, d’autre part, le « politique d’ab
77 » de Maurras, l’insistance mise sur la forme de l’ État , paraissent bien inactuels en regard des problèmes économiques qui no
78 ue, considéré comme une captation, au profit de l’ État et de la finance, du sentiment patriotique originel ; refus de la cul
79 personne humaine, toujours supérieurs à ceux de l’ État , qui doit normalement leur être subordonné ; affirmation de la primau
37 1934, Esprit, articles (1932–1962). Préface à une littérature (octobre 1934)
80 peu, cette même littérature « mise au pas » par l’ État fasciste13. Que pourrait-elle lui opposer ? Où donc est la mesure de
81 es opprime. Notre individualisme travaille pour l’ État . Notre littérature travaille contre l’esprit. Préface à l’imprévis
82 chercher dans les choses, dans les partis, dans l’ État ou dans la nation un principe de grandeur qui n’est plus que dans l’h
83 l’individualisme politique. « Dernière heure de l’ État , première heure des hommes. » Nous dirons première heure de la person
84 de mode parmi nos scribes assis ou accroupis. Le respect de la culture, tout d’abord. Nos romanciers sont très mal cultivés. I
38 1934, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kasimir Edschmid, Destin allemand (octobre 1934)
85 des Allemands. Pendant leur traversée, un coup d’ État renverse le gouvernement qui les avait appelés officieusement. Ils hé
39 1934, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plans de réforme (octobre 1934)
86 ous l’apprend, lorsqu’il fait un panégyrique de l’ État fort. Certes, nous sommes d’accord avec Max Bonnafous, qui écrit dans
87 cet ordre est défini par la seule puissance de l’ État , nous crions au « fascisme » et à la contre-révolution. Tout élan rév
88 out élan révolutionnaire qui veut s’appuyer sur l’ État aboutit à la dictature, s’arrête à mi-chemin de sa course, et par là
89 bien étrange de voir des socialistes réclamer un État renforcé, alors que leur doctrine a toujours défini l’État comme l’or
90 orcé, alors que leur doctrine a toujours défini l’ État comme l’organe d’oppression d’une classe sur toutes les autres. Nous
91 ion qui s’impose doit donc être entrepris dans le respect de toutes les diversités d’opinions, de mœurs, de traditions régional
92 inexorable, en l’adoptant. 3. La réforme de l’ État selon Doumergue Les seuls éléments constructifs — si l’on peut dir
40 1934, Articles divers (1932-1935). Jeunesse déracinée (novembre 1934)
93 s’obstinent à nommer l’ordre social. Visage de l’ État , Raison d’État, semblable aux raisons obscures et implacables qui dom
94 nommer l’ordre social. Visage de l’État, Raison d’ État , semblable aux raisons obscures et implacables qui dominent les cauch
41 1934, Les Nouvelles littéraires, articles (1933–1972). Une histoire de la Réforme en France (15 décembre 1934)
95 i, ne pouvait nuire au prestige et à l’ordre de l’ État . D’autre part, tout ce qui fut entrepris de bon, sous Henri IV, dans
96 volution politique de la royauté absolue vers « l’ État totalitaire ». Il faut ici risquer un mot sans doute anachronique, ma
42 1934, Esprit, articles (1932–1962). Définition de la personne (décembre 1934)
97 ilité des hommes reliés ? Qu’importe l’ordre de l’ État , s’il se maintient au prix du désordre privé ? Qu’importe, en fin de
98 st pas un acte de miséricorde. 18. Politique : l’ État est l’expression fatale de notre double erreur matérialiste-spiritual
43 1934, Politique de la personne. Introduction — L’engagement politique
99 si petite qu’elle se fasse au réduit intérieur, l’ État moderne a su trouver les moyens de venir la brimer. Non tant, d’aille
100 fascisme a montré à nu ces prétentions, mais les États bourgeois n’ont plus guère à lui envier qu’un degré supérieur de logi
101 rieur de logique dans l’application du système. L’ État , sa politique, ses décrets, ses brimades, représentent dans notre siè
44 1934, Politique de la personne. Introduction — Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
102 autorité que la police, plus d’autre unité que l’ État , et plus d’autres réalités que celles qui concernent la moitié inféri
45 1934, Politique de la personne. Introduction — Pour une politique à hauteur d’homme
103 de ce genre d’action là. Elle n’a plus le moindre respect pour l’habileté politicienne, pour les ruses classiques des « milieux
104 ’exploitation de l’homme par ses créations, par l’ État et par les bavards. Elle refuse la dictature, parce que le centre viv
46 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
105 s divinités, vous les connaissez bien : ce sont l’ État , la nation, la classe, la race, l’argent et l’opinion publique. Elles
47 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (D’après une discussion)
106 dire, sur le plan politique, que les droits de l’ État priment ceux du citoyen. Voilà ce qui découle normalement de la défin
107 le font figure de révoltés non seulement contre l’ État , mais aussi contre la définition même de l’individu, et, en fin de co
108 Cela revient à dire, sur le plan politique, que l’ État n’est rien d’autre qu’une machine destinée à subvenir à l’entretien d
109 roits dépendent, en pratique, du bon plaisir de l’ État . Tout au contraire, des lois fondées sur la personne sont obligées de
110 le centre du pouvoir n’est pas dans les bureaux d’ État , il reste dans l’activité réelle de chaque personne, au sein de group
111 e des dictatures ! L’ordre extérieur imposé par l’ État , au moyen des violences qu’on sait, peut très bien n’être que la fixa
112 conscience, alors que les lois rationnelles de l’ État français transforment aussitôt cette objection de conscience en un pé
48 1934, Politique de la personne. Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
113 a libération de l’individu et la suppression de l’ État , sont sans commune mesure avec les moyens qu’il met en œuvre. Ou mieu
49 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
114 i sont absolus, et ils s’opposent aux ordres de l’ État totalitaire. Mais d’autre part, le réformisme suppose trop de calculs
115 évolution est promise à celui que n’empêtre aucun respect du résultat en soi. Pessimisme rétablissant sur un plan supérieur une
50 1934, Politique de la personne. Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
116 aitable, et qui juge toutes ces petites raisons d’ État . C’est qu’il est encore plus pessimiste que les cyniques sur le compt
51 1934, Politique de la personne. Idoles — Fascisme
117 les au bien collectif. Le bien collectif, c’est l’ État . Il s’agit de s’en emparer. Un jour, vient l’ordre de marcher sur Par
118 fascisme sans discours diffusés par les postes d’ État  ? Dès qu’il s’agit de propagande de masses, le triomphe du plus bête
119 et l’hitlérisme48 se ramène à cette exigence d’un État fort, centralisé, dispensateur de tous les biens, méritant donc tous
120 les sacrifices. Si l’on admet cette primauté de l’ État , les violences nécessaires à son établissement se trouvent aussitôt l
121 se trouvent aussitôt légitimées. Que représente l’ État pour les fascistes ? Il répond en tout premier lieu à la nostalgie d’
122 mission. Reprenons ces trois caractéristiques. L’ État fasciste subvient aux défaillances particulières : il est impersonnel
123 ulières : il est impersonnel et jamais fatigué. L’ État fasciste met fin aux luttes politiques : il supprime les partis et ju
124 s : il supprime les partis et jugule la presse. L’ État fasciste enfin résume et codifie officiellement l’idéal national que
125 scisme n’est réelle et organique qu’à partir de l’ État . Mais depuis l’origine du monde, les hommes ont toujours appelé « die
126 boutit donc nécessairement à la divinisation de l’ État . Tout ce qui échappe à l’emprise de l’État devient dès lors suspect,
127 n de l’État. Tout ce qui échappe à l’emprise de l’ État devient dès lors suspect, hérétique, coupable — à moins qu’on ne parv
128 oir voulu subordonner à l’organisme matériel de l’ État , préalablement divinisé, les libertés fondamentales de la personne et
129  sinon toutefois au mensonge officiel. Et quand l’ État tiendrait la vérité, il en fait un mensonge dès qu’il y convertit par
130 ersion du spirituel soumis de force à la raison d’ État  ? C’est bien déjà la folie unitaire, le mal fasciste, qui pousse le R
131 les psychiatres. De toutes les idoles modernes, l’ État totalitaire est peut-être la plus décevante. L’idole des humanistes (
132 pousser Dieu que de l’admettre comme soutien de l’ État . La comédie spiritualiste, que le fascisme croit devoir jouer pour en
133 peu près le contraire de l’héroïsme personnel. L’ État fasciste a réussi à faire prendre pour une fièvre d’héroïsme le confo
134 et de leur nécessaire diversité. Elle veut que l’ État soit une émanation de l’homme, et non l’inverse. Elle veut qu’il y ai
135 qu’il y ait d’abord des hommes humains, ensuite l’ État au service de ces hommes. Là où l’homme veut être total, l’État ne se
136 e de ces hommes. Là où l’homme veut être total, l’ État ne sera jamais totalitaire. 46. C’est au reçu d’une circulaire m’i
137 seul fascisme : l’URSS et les USA sont aussi des États « jeunes ». 49. La confiscation par l’État fasciste de l’idéal cultu
138 des États « jeunes ». 49. La confiscation par l’ État fasciste de l’idéal culturel d’une « nation » est clairement symbolis
52 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
139 social qu’anime un risque permanent, essentiel. L’ État marxiste idéal ne laisse subsister que les risques accidentels ; il r
140 e la construction entreprise par le capitalisme d’ État soviétique, contre la mystique productiviste déjà « niée » par la cri
53 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Communauté révolutionnaire
141 ond : il est dans la conception rationaliste de l’ État moderne et dans la conception abstraite de l’homme considéré comme in
142 perdit de vue les hommes, dans leur diversité. L’ État devint une réalité indépendante, l’expression de la collectivité des
143 u moment même où elle l’imposait sur le plan de l’ État . On ne le vit pas tout de suite : l’État commença par détruire certai
144 lan de l’État. On ne le vit pas tout de suite : l’ État commença par détruire certaines injustices criantes, détournant l’att
145 n publique, c’est-à-dire à la Presse (payée par l’ État , les banques et le capital) et à la Publicité. L’homme n’eut plus de
146 bilité de chacun, mais par le cadre policier de l’ État , par l’ambiance morale que créent la Presse et la Publicité, et par l
147 homme dans le groupe pour le plus grand bien de l’ État . Cette inversion flagrante ne nous empêchera pas de prononcer un mot
148 dations que le milieu inerte lui propose ou que l’ État veut lui imposer. Le héros véritable, la personne dans sa pureté, c’e
54 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
149 évêque, s’adressant à Louis XIV, c’est-à-dire à l’ État personnifié, lui déclarer sans artifices de langage : « Voilà, Sire,
150 cauchemar la Bête de l’Apocalypse, le dieu glacé État qu’ils édifient pour le Grand Soir. Et cet éclat rougeâtre, hurlant,
151 ourgeois. Dans la révolte de la personne contre l’ État , il n’y a pas seulement la vision d’un nouvel ordre et d’une franchis
152 tionale, celle-ci à l’économie, et l’économie à l’ État , et rejoignent ainsi le régime russe, si le monde entier d’ici vingt
153 mmes renoncent ? Si le confort moyen imposé par l’ État détend tous les ressorts de la création personnelle ? S’il n’y a plus
154 ion fatale de leur désespoir s’appelle toujours l’ État totalitaire. Pessimisme actif Quand on part pour une promenade
55 1934, Politique de la personne. Problèmes de la révolution personnaliste — Tactique personnaliste
155 ’égare sur des voies de garage qui conduisent à l’ État totalitaire. La force véritable d’un groupe restreint numériquement r
56 1934, Politique de la personne. Appendice — Groupements personnalistes
156 ue, considéré comme une captation, au profit de l’ État et de la finance, du sentiment patriotique originel ; refus de la cul
157 personne humaine, toujours supérieurs à ceux de l’ État , qui doit normalement leur être subordonné ; affirmation de la primau
158 ent la production à la consommation. Le rôle de l’ État se confondrait à peu de choses près avec celui de cet office. Tout le
159 esponsabilité de corporations régionales. Ainsi l’ État se trouverait-il réduit à sa plus simple expression : un bureau de st
57 1934, Politique de la personne. Appendice — Ni droite ni gauche
160 ue le chômage, le machinisme, le fédéralisme ou l’ État , — comme si les parlements et les partis n’avaient jamais eu d’existe
58 1934, Politique de la personne. Appendice —  La Révolution nécessaire
161 nt ces dieux que l’on nomme, depuis peu, Masse ou État totalitaire, ces dieux antiques, peinturlurés à la moderne, ces vieil
162 ésormais le monstrueux visage, qui est celui de l’ État totalitaire ? — « Nous sommes sur la terre décisive… » 79. Par Robe
59 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — L’engagement politique
163 si petite qu’elle se fasse au réduit intérieur, l’ État moderne a su trouver les moyens de venir la brimer. Non tant, d’aille
164 rieur de logique dans l’application du système. L’ État , sa politique, ses décrets, ses brimades, représentent dans notre siè
60 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage
165 autorité que la police, plus d’autre unité que l’ État , et plus d’autres réalités que celles qui concernent la moitié inféri
61 1934, Politique de la personne (1946). Introduction — Pour une politique à hauteur d’homme
166 de ce genre d’action là. Elle n’a plus le moindre respect pour l’habileté politicienne, pour les ruses classiques des « milieux
167 ’exploitation de l’homme par ses créations, par l’ État et par les bavards. Elle refuse la dictature, parce que le centre viv
62 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
168 s divinités, vous les connaissez bien : ce sont l’ État , la nation, la classe, la race, l’argent et l’opinion publique. Elles
63 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (d’après une discussion)
169 dire, sur le plan politique, que les droits de l’ État priment ceux du citoyen. Voilà ce qui découle normalement de la défin
170 le font figure de révoltés non seulement contre l’ État , mais aussi contre la définition même de l’individu, et, en fin de co
171 Cela revient à dire, sur le plan politique, que l’ État n’est rien d’autre qu’une machine destinée à subvenir à l’entretien d
172 roits dépendent, en pratique, du bon plaisir de l’ État . Tout au contraire, des lois fondées sur la personne sont obligées de
173 centre de l’autorité n’est pas dans les bureaux d’ État , il reste dans l’activité réelle de chaque personne, au sein de group
174 e des dictatures ! L’ordre extérieur imposé par l’ État , au moyen des violences qu’on sait, peut très bien n’être que la fixa
175 conscience, alors que les lois rationnelles de l’ État français transforment aussitôt cette objection de conscience en un pé
64 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
176 a libération de l’individu et la suppression de l’ État , sont sans commune mesure avec les moyens qu’il met en œuvre. Ou mieu
65 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
177 i sont absolus, et ils s’opposent aux ordres de l’ État totalitaire. Mais, d’autre part, le réformisme suppose trop de calcul
178 évolution est promise à celui que n’empêtre aucun respect du résultat en soi. Pessimisme rétablissant sur un plan supérieur une
66 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
179 aitable, et qui juge toutes ces petites raisons d’ État . C’est qu’il est encore plus pessimiste que les cyniques sur le compt
67 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Fascisme
180 les au bien collectif. Le bien collectif, c’est l’ État . Il s’agit de s’en emparer. Un jour, vient l’ordre de marcher sur Par
181 fascisme sans discours diffusés par les postes d’ État  ? Dès qu’il s’agit de propagande de masses, le triomphe du plus bête
182 et l’hitlérisme42 se ramène à cette exigence d’un État fort, centralisé, dispensateur de tous les biens, méritant donc tous
183 les sacrifices. Si l’on admet cette primauté de l’ État , les violences nécessaires à son établissement se trouvent aussitôt l
184 se trouvent aussitôt légitimées. Que représente l’ État pour les fascistes ? Il répond en tout premier lieu à la nostalgie d’
185 mission. Reprenons ces trois caractéristiques. L’ État fasciste subvient aux défaillances particulières : il est impersonnel
186 ulières : il est impersonnel et jamais fatigué. L’ État fasciste met fin aux luttes politiques : il supprime les partis et ju
187 s : il supprime les partis et jugule la presse. L’ État fasciste enfin résume et codifie officiellement l’idéal national que
188 scisme n’est réelle et organique qu’à partir de l’ État . Mais depuis l’origine du monde, les hommes ont toujours appelé « die
189 boutit donc nécessairement à la divinisation de l’ État . Tout ce qui échappe à l’emprise de l’État devient dès lors suspect,
190 n de l’État. Tout ce qui échappe à l’emprise de l’ État devient dès lors suspect, hérétique, coupable — à moins qu’on ne parv
191 oir voulu subordonner à l’organisme matériel de l’ État , préalablement divinisé, les libertés fondamentales de la personne et
192  sinon toutefois au mensonge officiel. Et quand l’ État tiendrait la vérité, il en fait un mensonge dès qu’il y convertit par
193 ersion du spirituel soumis de force à la raison d’ État  ? C’est bien déjà la folie unitaire, le mal fasciste, qui pousse le R
194 les psychiatres. De toutes les idoles modernes, l’ État totalitaire est peut-être la plus décevante. L’idole des humanistes (
195 pousser Dieu que de l’admettre comme soutien de l’ État . La comédie spiritualiste, que le fascisme croit devoir jouer pour en
196 peu près le contraire de l’héroïsme personnel. L’ État fasciste a réussi à faire prendre pour une fièvre d’héroïsme le confo
197 et de leur nécessaire diversité. Elle veut que l’ État soit une émanation de l’homme, et non l’inverse. Elle veut qu’il y ai
198 qu’il y ait d’abord des hommes humains, ensuite l’ État au service de ces hommes. Là où l’homme veut être total, l’État ne s
199 de ces hommes. Là où l’homme veut être total, l’ État ne sera jamais totalitaire. 39. Ici, d’une manière plus pressante
200 seul fascisme : l’URSS et les USA sont aussi des États « jeunes ». 43. La confiscation par l’État fasciste de l’idéal cultu
201 des États « jeunes ». 43. La confiscation par l’ État fasciste de l’idéal culturel d’une « nation » est clairement symbolis
68 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — D’un Cahier de revendications
202 social qu’anime un risque permanent, essentiel. L’ État marxiste idéal ne laisse subsister que les risques accidentels ; il r
203 e la construction entreprise par le capitalisme d’ État soviétique, contre la mystique productiviste déjà « niée » par la cri
69 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Communauté révolutionnaire
204 ond : il est dans la conception rationaliste de l’ État moderne et dans la conception abstraite de l’homme considéré comme in
205 perdit de vue les hommes, dans leur diversité. L’ État devint une réalité indépendante, l’expression de la collectivité des
206 u moment même où elle l’imposait sur le plan de l’ État . On ne le vit pas tout de suite : l’État commença par détruire certai
207 lan de l’État. On ne le vit pas tout de suite : l’ État commença par détruire certaines injustices criantes, détournant l’att
208 n publique, c’est-à-dire à la Presse (payée par l’ État , les banques et le capital) et à la Publicité. L’homme n’eut plus de
209 bilité de chacun, mais par le cadre policier de l’ État , par l’ambiance morale que créent la Presse et la Publicité, et par l
210 homme dans le groupe pour le plus grand bien de l’ État . Cette inversion flagrante ne nous empêchera pas de prononcer un mot
211 dations que le milieu inerte lui propose ou que l’ État veut lui imposer. Le héros véritable, la personne dans sa pureté, c’e
70 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
212 évêque, s’adressant à Louis XIV, c’est-à-dire à l’ État personnifié, lui déclarer sans artifices de langage : « Voilà, Sire,
213 cauchemar la Bête de l’Apocalypse, le dieu glacé État qu’ils édifient pour le Grand Soir fasciste ou stalinien. Et cet écla
214 ourgeois. Dans la révolte de la personne contre l’ État , il n’y a pas seulement la vision d’un nouvel ordre et d’une franchis
215 tionale, celle-ci à l’économie, et l’économie à l’ État , et rejoignent ainsi le régime russe, si le monde entier d’ici vingt
216 mmes renoncent ? Si le confort moyen imposé par l’ État détend tous les ressorts de la création personnelle ? S’il n’y a plus
217 ion fatale de leur désespoir s’appelle toujours l’ État totalitaire. Pessimisme actif Quand on part pour une promenade
71 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Tactique personnaliste
218 are sur des voies de manœuvres qui conduisent à l’ État totalitaire. La force véritable d’un groupe numériquement restreint r
72 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Groupements personnalistes
219 ue, considéré comme une captation, au profit de l’ État et de la finance, du sentiment patriotique originel ; refus de la cul
220 personne humaine, toujours supérieurs à ceux de l’ État , qui doit normalement leur être subordonné ; affirmation de la primau
221 ent la production à la consommation. Le rôle de l’ État se confondrait à peu de choses près avec celui de cet office. Tout le
222 esponsabilité de corporations régionales. Ainsi l’ État se trouverait-il réduit à sa plus simple expression : un bureau de st
73 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Qu’est-ce que la politique ?
223 plexes que celles qu’on lui voit prendre dans les États totalitaires (URSS et fascismes). J’essaierai de la définir par quatr
224 pas d’abord d’assurer le bon fonctionnement de l’ État , la paix publique, la grandeur morale de la nation et le libre déploi
225 ngénieurs et des banquiers dans les Conseils de l’ État et qui pensent que dès lors tout marcherait de soi, ceux qui envient
226 libérée de tout tragique, et comme délivrée par l’ État de l’oppression du péché originel, sombre invention « réactionnaire »
227 e de spoliation des libertés de la personne par l’ État (que ce soit au nom d’une classe ou de la race n’y change rien), j’es
228 rt, la science des rapports de l’individu et de l’ État — politique intérieure —, d’autre part la science des rapports de la
229 civique par devoir, au nom des « intérêts » de l’ État , ou au nom des « intérêts » de la nation. La politique reste quelque
230 auté. Elle n’est pas une obligation imposée par l’ État ou la nation, mais, au contraire, l’État et la nation ne sont que les
231 ée par l’État ou la nation, mais, au contraire, l’ État et la nation ne sont que les émanations, les représentations extérieu
232 Cette double activité aboutit à la création de l’ État — secteur organisé — et de la nation, idéal commun. Elle implique une
233 , il a besoin de la base matérielle assurée par l’ État , d’autre part, il ne peut créer dans le vide, et sa création, quelle
234 ion de la personne que nous voulons subordonner l’ État à la liberté créatrice de ceux qui forment la nation. C’est en vertu
235 le de départ. (D’où notre définition du rôle de l’ État , limité et fort, et l’institution du service civil.) C’est en vertu d
236 nismes matériels aux œuvres spirituelles, enfin l’ État à la nation. Dès lors il ne peut plus y avoir d’opposition entre la m
237  fascistes » des hommes qui veulent subordonner l’ État aux libertés — ce qui est l’inverse de l’effort fasciste — ni de comm
74 1934, Politique de la personne (1946). Appendices — Trop d’irresponsables s’engagent ! (Responsabilité des intellectuels)
238 onduisaient à ce régime de faillite qu’on nomme l’ État totalitaire. Nous avons constaté que rien, ni la pensée, ni l’acte in
75 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Quatre indications pour une culture personnaliste (février 1935)
239 rien enseigner, rien savoir d’autre que ce que l’ État , la classe, ou le parti dont ils dépendent les paie pour enseigner ou
240 ’ordre culturel ou moral ont été supprimées par l’ État soviétique, plus rigoureux dans son application d’une erreur initiale
241 iques.   4. — L’autorité culturelle ne sera pas l’ État , mais la Révolution elle-même. La Révolution appartient à la premièr
76 1935, Foi et Vie, articles (1928–1977). Notes en marge de Nietzsche (mars 1935)
242 ire jusque dans les sermons, et s’y substituer au respect de la vérité, soupçonnée, non sans quelque raison, d’être parfois « a
77 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). L’édit de Nantes et sa révocation (mars-avril 1935)
243 hirent », tous les édits « apaisent », si c’est l’ État qui les a promulgués. On célèbre l’édit de Nantes au nom de l’ordre d
244 célèbre l’édit de Nantes au nom de l’ordre dans l’ État . On flétrit la révocation décrétée au nom du même ordre et pour le bi
245 étée au nom du même ordre et pour le bien du même État , mais on invoque cette fois les droits sacrés de la conscience. Telle
246 qu’une réédition de la boutade, sur le plan de l’ État . La paix d’abord, à n’importe quel prix. On ne saurait proclamer plus
247 ux fois, qu’il subordonne au raffermissement de l’ État . Que peut valoir un « ordre » imposé brutalement de l’extérieur à deu
248 r une paix vivante. C’est l’éternelle erreur de l’ État policier. D’ailleurs, cet « ordre », qui se fonde sur la méconnaissan
249 ela suffit à qualifier l’espèce de « paix » que l’ État prétend assurer au mépris des réalités spirituelles, et sous prétexte
250 s qui en résultent, créés par l’intervention de l’ État dans des domaines qui ne sont pas du ressort de la politique. L’explo
251 s se trouvant liées bon gré mal gré au cadre de l’ État , la France est divisée pendant un siècle en trois factions : — la fac
252 e que le mot peut-être apocryphe du souverain : l’ État , c’est moi. Voici cette phrase, dont on croirait qu’elle concerne que
253 concerne quelque Führer, et non le roi : « Tout l’ État est en lui, en lui est la puissance, en lui est la volonté de tout le
254 ais de fait, le triomphe véritable est celui de l’ État , plus encore que celui du pape. C’est l’évolution étatiste qui permet
255 té n’est inscrite dans les faits ! La raison de l’ État est une raison abstraite, — nous croyons l’avoir dit suffisamment. Ma
78 1935, Esprit, articles (1932–1962). Kasimir Edschmid, Destin allemand (mai 1935)
256 se tait sur Edschmid, l’Académie refuse Claudel. État de l’élite française en 1935. Petits signes révélateurs d’une décaden
79 1935, Le Semeur, articles (1933–1949). La cité (avril-mai 1935)
257 oient encore à certaines notions de justice et de respect de l’homme qui n’ont aucun rapport avec la morale pratique du monde é
258 actes. Voici ce que disent les personnalistes : l’ État et les institutions doivent être mis au service de l’homme ; or, c’es
259 or, c’est l’inverse qui se passe aujourd’hui ; l’ État et les institutions doivent avoir pour seul but d’assurer à chacun le
260 rsonne ni exercer sa vocation ; combattre aussi l’ État totalitaire, qui opprime toute vocation non conforme à ses cadres sim
261 ement vrai, d’une vision vraie de l’homme et de l’ État , de reprendre les choses à la base, dans leur réalité dernière, métap
80 1935, Esprit, articles (1932–1962). « L’Esprit n’a pas son palais » (octobre 1935)
262 sprit ne s’impose plus sans discussion. Lorsque l’ État vient au secours d’une religion, c’est qu’elle est morte. Ou qu’elle
263 Ou qu’elle n’en a plus pour longtemps. Lorsque l’ État s’avise d’honorer « l’esprit créateur », tremblons pour l’avenir de l
264 s, ce ne serait jamais qu’un musée. Et créé par l’ État , et contrôlé par lui, ce ne serait jamais qu’un musée des lieux commu
265 un esprit « pur » dans un temple construit par l’ État , la pensée s’évanouit, le temple est vide. Un Palais de l’Esprit ne p
266 rsonnage consulaire, président d’une commission d’ État pour une exposition promise à la publicité universelle, trouve nature
267 e le nourrir. Une logique vulgaire voudrait que l’ État , qui l’honore, se charge aussi de l’entretenir. Mais voilà le vice de
268 ondition qu’on en sorte : en se vendant, soit à l’ État , soit aux journaux, soit au public, soit au fascisme ou à l’antifasci
269 es penseurs sans audience et sans prestige dans l’ État  ; — et décide en conséquence : la construction d’un Palais de l’Espri
270 révolution véritable ? Faudrait-il compter sur l’ État pour prendre cette initiative ?41 Laissons ce jeu. Les utopies sont
81 1935, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). La situation politique en France (octobre 1935)
271 inisme considéré comme une forme de capitalisme d’ État et de nationalisme russe, et là encore nous reconnaissons un point de
82 1935, Articles divers (1932-1935). Montherlant : Service inutile (15 novembre 1935)
272 quer de rien, cette même désinvolture tempérée de respect vis-à-vis de ses propres affaires, et de la chose publique, et de l’É
83 1936, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Dictature de la liberté, par Robert Aron (mars 1936)
273 ent, au plus pressé, c’est-à-dire en organisant l’ État , l’économie et les rapports sociaux selon les nécessités de l’heure,
274 e, qui est celle des révolutions étranglées par l’ État et sa police. Telles sont les bases — algébrisées — des recherches de
84 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Plébiscite et démocratie (avril 1936)
275  » s’impose pour des raisons pratiques — dans les États centralisés — et il ne reste plus qu’un seul moyen de la contrôler « 
276 en œuvre d’une propagande de masse dirigée par l’ État . Et il y a lieu de poser la fameuse question de Voltaire : Jusqu’à qu
277 pour son bien… On voit très clairement pourquoi l’ État national-socialiste ne peut pas appliquer le système de référendum, e
278 le référendum suisse est toujours dirigé contre l’ État . C’est-à-dire que toute loi proposée par l’État et soumise au référen
279 l’État. C’est-à-dire que toute loi proposée par l’ État et soumise au référendum se voit ipso facto repoussée par la majorité
280 mesure où le fédéralisme suisse subsiste, et où l’ État centralisé n’a que des pouvoirs limités et ne « fait » pas l’opinion
85 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que l’autorité ? (mai 1936)
281 Pourquoi voudrait-on que les foules aient plus de respect pour le spirituel que les élites elles-mêmes n’en montrent lorsqu’ell
282 ment révolutionnaire, c’est encore le budget de l’ État , quand il n’y a plus d’autorité au-dessus de l’État.) 39. Voir le n
283 at, quand il n’y a plus d’autorité au-dessus de l’ État .) 39. Voir le n° 5 de L’Ordre nouveau : « Spirituel d’abord », et l
86 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Qu’est-ce que la politique ? (juin 1936)
284 plexes que celles qu’on lui voit prendre dans les États totalitaires (URSS et fascismes). J’essaierai de la définir par quatr
285 pas d’abord d’assurer le bon fonctionnement de l’ État , la paix publique, la grandeur morale de la nation et le libre déploi
286 ngénieurs et des banquiers dans les conseils de l’ État et qui pensent que dès lors tout marcherait de soi, ceux qui envient
287 libérée de tout tragique, et comme délivrée par l’ État de l’oppression du péché originel, sombre invention « réactionnaire »
288 de spoliation des libertés de la personne43 par l’ État (que ce soit au nom d’une classe ou de la race n’y change rien), j’es
289 art la science des rapports de l’individu et de l’ État — politique intérieure —, d’autre part la science des rapports de la
290 civique par devoir, au nom des « intérêts » de l’ État , ou au nom des « intérêts » de la nation. La politique reste quelque
291 auté. Elle n’est pas une obligation imposée par l’ État ou la nation, mais au contraire, l’État et la nation ne sont que les
292 sée par l’État ou la nation, mais au contraire, l’ État et la nation ne sont que les émanations, les représentations extérieu
293 Cette double activité aboutit à la création de l’ État — secteur organisé — et de la nation, idéal commun. Elle implique une
294 t il a besoin de la base matérielle assurée par l’ État , d’autre part il ne peut créer dans le vide, et sa création, quelle q
295 ion de la personne que nous voulons subordonner l’ État à la liberté créatrice de ceux qui forment la nation46. C’est en vert
296 le de départ. (D’où notre définition du rôle de l’ État , limité et fort, et l’institution du service civil.) C’est en vertu d
297 nismes matériels aux œuvres spirituelles, enfin l’ État à la nation. Dès lors il ne peut plus y avoir d’opposition entre la m
298  fascistes » des hommes qui veulent subordonner l’ État aux libertés — ce qui est l’inverse de l’effort fasciste — ni de comm
299 agne qui dresse toute sa jeunesse au service de l’ État le mieux « entraîné » qu’on ait vu dans l’histoire… Que va faire la F
87 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
300 ns laquelle on pousse l’ouvrier, c’est celle de l’ État totalitaire stalino-fasciste. Ces criminelles foutaises inspirent à n
301 gies de propagande ; et la raison par la raison d’ État . Le « progrès » enfin, c’est de traiter de « fascistes » tous ceux qu
302 est maniée par un vrai marxiste, au service d’un État « dialectiquement » totalitaire. Tout notre honneur est de défendre i
88 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Manifeste au service du personnalisme par Emmanuel Mounier (octobre 1936)
303 vail « obligation universelle », sur le rôle de l’ État — en quoi Mounier voit le « garant » du statut de la personne ! — et
89 1936, Esprit, articles (1932–1962). Culture et commune mesure (novembre 1936)
304 ales incalculables provoquées par le socialisme d’ État  ; enfin le défaut complet, jusqu’à présent, de grandes œuvres représe
305 ordre : on ne se mitraille plus dans nos rues, l’ État combat la misère et le chômage, nous avons supprimé les partis et leu
306 ait partir d’autre chose que de l’individu : de l’ État , de la classe ou de la race. Vous vous êtes refait un corps. Mais les
307 uissante et toute dévouée aux seuls intérêts de l’ État . (Des « soldats politiques » comme on dit en Allemagne.) Leur opinion
308 llemagne.) Leur opinion publique est dictée par l’ État , et l’opinion privée, bon gré mal gré, se rapporte à ces seuls décret
309 tendant par de faciles railleries à l’adresse des États libéraux.   2. Situation qui nous est faite. Au terme du libéralisme,
310 enfin solides de s’aimer ? La commune mesure des États neufs, c’est au contraire une mystique conquérante. Mais là encore, d
311 . Elle réside dans les petits groupes, non dans l’ État totalitaire. Elle a pour formule réelle — même là où l’on refuse enco
90 1936, Esprit, articles (1932–1962). Henri Petit, Un homme veut rester vivant (novembre 1936)
312 sant suite à ces documentaires, une critique de l’ État — « Le Tous contre un » — et de son emprise sur nos vies. Critique do
313 rit. Voici : l’homme a tué Dieu. Alors est venu l’ État , qui n’a plus rien au-dessus de lui pour le juger. Il faudrait au con
91 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du socialisme au fascisme (novembre 1936)
314 Il aura l’occasion de se détromper, le jour où un État fasciste fera main-basse sur ses capitaux étrangers et sur le tiers d
315 ts de plus en plus semblables d’une même folie, l’ État totalitaire ? L’entreprise paraît difficile. Les chances de l’erreur
316 nnées, et selon son propre aveu, au capitalisme d’ État . Mussolini fonde un régime antimarxiste, qui est dès le début un capi
317 timarxiste, qui est dès le début un capitalisme d’ État . Les socialistes scandinaves parviennent légalement au pouvoir, et co
318 listes français les imitent, créent des offices d’ État , et « nationalisent »54 ce qu’ils peuvent. Quant aux socialistes alle
319 stes et les séparatistes — également ennemis de l’ État — avant de céder la place aux bourgeois, qui à leur tour… Est-il poss
320 nce générale : remettre le soin de gouverner à un État de plus en plus rigoureusement centralisé. Seul le rythme de l’étatis
321 trine. Ils ont compris qu’on ne peut pas fonder l’ État , tel que le rêvent les socialistes, sans étatiser du même coup les fo
322 ssir à concentrer l’économie entre les mains de l’ État , il faut l’appui d’une mystique qui paralyse les éléments d’oppositio
323 un bel exemple.) Mais pour devenir totalitaire, l’ État ne peut se fonder sur des bases purement matérielles. Il lui faut la
324 donnera. Ainsi la formule socialiste : tout par l’ État , ne peut se réaliser dans l’histoire qu’en devenant la formule fascis
325 qu’en devenant la formule fasciste : tout pour l’ État . La fameuse croisade des démocraties socialistes contre les dictature
92 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
326 rsatz pitoyables que nous proposent l’Argent et l’ État . Gîovinezza ! Tod den Juden ! Nous ferons mieux que l’Amérique ! Ache
327 nent qu’à des fins provisoires ou dégradantes : l’ État totalitaire, et la richesse matérielle ? Que vaut alors cette communa
93 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Les jacobins en chemise brune (décembre 1936)
328 tique : c’est d’une part la dislocation en petits États autonomes, dont certains risquent d’être entraînés dans des orbites é
329 re catholique se rapprocherait de l’Autriche, les États rhénans, de la France) ; c’est d’autre part la pression des Alliés, q
330 r, contre la fatalité belliciste que représente l’ État totalitaire. Tant qu’on n’a pas détruit cette racine de la guerre, on
331 sme. 59. De même que nous écrivions ici même : l’ État totalitaire, c’est l’état de guerre, nous pouvons affirmer qu’une idé
94 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — D’une culture qui parle dans le vide
332 te contre la féodalité. « Que ce fait nouveau, le respect du travail, ait la signification d’une révolution sociale, c’est ce q
333 une nouvelle classe bourgeoise exige désormais le respect et le pouvoir, parce qu’elle vit du travail de ses mains. La mentalit
95 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Fatalités du rationalisme bourgeois
334 n les cas rationalisation, rationalisme, raison d’ État ou dictature. L’examen des doctrines les plus puissantes du dernier s
96 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
335 ue, oublie son but, qui était la destruction de l’ État , et d’une thèse purement critique tire une doctrine constructive qui
336 police et la propagande. Et la raison : raison d’ État . Police-Propagande-État, voilà la main, voilà le cerveau, voilà le no
97 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — L’Arche de l’Alliance
337 it concevoir par exemple une mesure imposée par l’ État et qui se révèle incapable d’épouser, pour le vivifier, le mouvement
98 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Décadence des lieux communs
338 rsatz pitoyables que nous proposent l’Argent et l’ État . Giovinezza ! Tod den Juden ! Nous ferons mieux que l’Amérique ! Ache
99 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — La mesure nationale-socialiste
339 du Mouvement. C’est sa force qui a créé le nouvel État et qui donne l’impulsion à l’édification nationale-socialiste. C’est
340 le Parti, le Parti est le Führer. » — « Parti et État sont une seule et même chose. » — « Hitler est l’Allemagne, l’Allemag
341 toute institution publique. » — « L’empire est un État socialiste-racial — populaire — unifié — comprenant un seul parti ».
342 é d’admirer, mais pour la volonté, affirmée par l’ État , de fonder une culture nouvelle et populaire. En réalité, ce n’est pa
100 1936, Penser avec les mains. Première partie. La commune mesure — Leçon des dictatures
343 ales incalculables provoquées par le socialisme d’ État  ; enfin le défaut complet, jusqu’à présent, de grandes œuvres représe
344 ordre : on ne se mitraille plus dans nos rues, l’ État combat la misère et le chômage, nous avons supprimé les partis et leu